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Rots et reflux du nourrisson : quelles sont les solutions?

Les régurgitations font partie des petits tracas bénins et habituels des nourrissons (jusqu’à 4 bébés sur 10 en souffrent régulièrement). Mais quelle est la différence entre les régurgitations et le reflux gastro-œsophagien, et à partir de quand commencer à s’inquiéter ?

rot du Bébé

I - Comment les distinguer ?

En général, la régurgitation banale survient juste après le biberon, sous la forme d’un rot, et est indolore. C’est un mécanisme physiologique qui permet au tout petit d’évacuer l’excès d’air avalé en même temps que le lait. Que bébé soit nourri au sein ou au biberon, il rotera immédiatement après la tétée ou quelques minutes après. Parfois même, pendant qu’il tète, bébé gigote et semble mal à l’aise ; le faire roter en cours de tétée lui permet alors d’évacuer l’air avalé et de continuer à boire avec plus de facilité. L’enfant reste de bonne humeur et peut même continuer à boire normalement lorsque cela arrive pendant la tétée.


La régurgitation se compose habituellement de salive et de suc gastrique (elle ne contient qu’une faible quantité de lait), et n’affecte pas la croissance de bébé. Rien à voir avec les vomissements qui sont un renvoi actif du contenu gastrique, beaucoup plus abondant et qui jaillit avec des efforts, notamment des contractions des muscles abdominaux. Le bébé est toujours un peu baveur ou cracheur et on estime qu’environ 70 % des nourrissons ont trois ou quatre régurgitations par jour, jusqu’à l’âge de quatre mois et qu’ils sont encore 24 % à en avoir, jusqu’à l’âge de sept mois. Dans la plupart des cas, le bébé qui régurgite est un bébé qui se porte bien, et qui grandit tout à fait normalement. Dans le cas du reflux gastro-œsophagien, les régurgitations (pas forcément plus abondantes) surviennent plusieurs heures après et peuvent faire souffrir bébé. Elles surviennent parfois à l'occasion d'un changement de position brutal.

Il ne faut s’en inquiéter que si elles s’accompagnent de :

  • Manifestations douloureuses, tortillements.
  • Mauvaises prises du sein ou du biberon.
  • Accès de pâleur.
  • Avec ou sans vomissements.
  • Troubles du sommeil.
  • Perte de poids du bébé.
  • Irritabilité de bébé, qui pleure beaucoup et boit mal.


On doit dans ces cas évoquer un reflux gastro-œsophagien. Seul le médecin peut établir le bon diagnostic en pratiquant, au besoin, des examens complémentaires.

II - Les causes

On peut distinguer trois causes principales, mécaniques ou physiologiques.

  • Chez le bébé, le cardia est encore immature : c’est le (petit) sphincter qui se trouve entre l’œsophage et l’estomac et qui empêche le lait de remonter, ou le reflux des aliments. Dès que l’enfant se tiendra plus souvent debout, vers l’âge de 9 mois à 1 an, il cessera de régurgiter. Attention ! Ces reflux sont à différencier des vomissements causés par un trop-plein : ils se font sans effort et sans douleur.
  • Proportionnellement à sa petite taille, un nourrisson se nourrit de liquide en quantités très importantes ! Un bébé de trois mois absorbe environ 750 ml de liquide par jour, pour un poids de six kilos. Transposé sur un adulte de 60 kilos, cela revient à 7 litres et demi de liquide, par jour ! De quoi bien régurgiter !
  • Le nourrisson passe beaucoup de temps couché, ce qui peut expliquer aussi les petites remontées. Ces épisodes de régurgitations tendent à disparaître dès que l’enfant reçoit une alimentation plus solide et qu’il se met plus volontiers en position verticale.

III - Comment l'aider à faire son rot ?

La méthode la plus simple consiste à appuyer bébé sur son épaule, en position verticale, en lui frottant doucement le dos pendant quelques minutes. Sinon, le placer en positon assise sur ses genoux en plaçant une main contre son dos, et l’autre, sous son menton, de sorte que sa tête reste droite. Ou encore, le coucher à plat ventre sur ses genoux et lui tapoter légèrement le dos. Pensez à poser un linge sous son menton pour ne pas tacher ses vêtements !


Et si le rot ne vient pas ? Le rot peut survenir tout de suite après le repas, mais aussi plus tard ou pas du tout. Si bébé n’a pas fait de rot après 10 minutes, ça ne sert à rien de l’attendre : le rot n’a rien d’obligatoire ! Certains bébés, avalant moins d’air car nourris au sein, n’en font presque jamais.

Bébé s’est endormi sans faire de rot ? Le coucher, car s’il a besoin d’en faire un, il s’agitera dans les minutes suivantes. Si c’est le cas, il suffit de le prendre dans les bras pour lui faire faire un magnifique rot, et hop, au dodo !

IV - Prévention

  •  Surélever légèrement son berceau, de façon à ce que sa tête soit surélevée par rapport à son estomac (d’environ 30%).
  • Le placer, pendant la journée, dans un siège incliné, ou dans une chaise haute s’il est en âge de s’asseoir.
  • Fractionner ses repas en lui faisant faire 3 ou 4 pauses pour lui permettre de roter et d’évacuer l’air.
  • Mettre une pointe d'un peu de kuzu dans son biberon : c’est une fécule (issue d’une racine), au goût neutre. On la fait épaissir dans un fond d’eau à la casserole avant de l’introduire dans le biberon de bébé.
  • Ne pas trop serrer couches et vêtements, pour ne pas augmenter la pression abdominale.
  • Épaissir le contenu des biberons avec un peu de céréales pour bébé (pas avant 4 mois, voire 6 mois), si ses rejets sont importants et persistants. Il existe aussi des laits anti-reflux. Enfin, si l’enfant est en âge d’en consommer, essayer des aliments plus solides (en surveillant ses selles : s’il est constipé, il pourrait souffrir de déshydratation).
  • Les laits anti reflux : ce sont des laits épaissis à l’aide un agent épaississant : farine de caroube, amidon précuit de riz ou amidon précuit de maïs. Ils ne sont pas toujours d’une efficacité remarquable, mais à essayer. Attention, ils ont tendance à constiper.
  • Aérer les pièces d’habitation, notamment la chambre de bébé et surtout, ne pas fumer en présence du bébé : le tabagisme passif diminue le tonus du sphincter inférieur de l’œsophage !
  • Pour les plus grands : supprimer le jus d’orange du matin qui favorise l’acidité et les contractions de l’œsophage. 

V - Quand consulter son médecin ?

Si certains bébés régurgitent plus que d’autres, tant que l’enfant est de bonne humeur, s’il continue à prendre du poids et s’il a toujours un teint bien coloré, il n’y a pas de raison de s’inquiéter.

Cependant, durant les 2 premiers mois de sa vie surtout, tout enfant qui vomit abondamment et en jet doit être vu par un médecin afin d’éliminer les risques d’une anomalie anatomique, comme une sténose du pylore (c’est-à-dire un rétrécissement de la valve à la sortie de l’estomac). D’autres anomalies, plus rares, peuvent survenir, et le vomissement d’un liquide bilieux (jaune) est le signe d’un problème plus grave qui nécessite de consulter rapidement.

Consulter si les techniques de prévention n’améliorent pas les régurgitations et que l’enfant :

  • Perd du poids.
  • Est pâle (notamment aux muqueuses (lèvres, conjonctives) et manque de tonus.
  • Souffre de régurgitations fréquentes, faciles et abondantes, après le repas et pendant le sommeil.
  • Présente des signes d’œsophagite (pleurs pendant les tétées, crises douloureuses, traces de sang dans les régurgitations), dans ce cas, le liquide gastrique acide remonte dans l’œsophage et y créé des phénomènes inflammatoires.
  • Présente des troubles respiratoires, c’est-à-dire, s’il existe un retentissement physique, lié à des fausses routes (avaler de travers).
  • Souffre de malaises.

Il faut savoir que le reflux gastro-œsophagien est plus fréquent chez les prématurés, chez les enfants opérés pour des anomalies de l’œsophage, et chez ceux qui souffrent de problèmes pulmonaires, d’hypotonie ou de problèmes de développement psychomoteur. 

 

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